posté le 19-01-2011 à 13:43:44
Kuragari Hiraku
Kuragari:
Nom de votre personnage : Hiraku
Prénom : Kuragari
Âge : 20 ans
Lieu où il a grandi : Dans les montagnes de l’île Honshu, quelque part entre Nagano et Kofu.
Caractère :
Kuragari Hiraku est un homme plein de surprise. Encore faut-il savoir
auquel Kuragari on s’adresse. En effet, il peut-être antisociale et
profiteur comme extrêmement poli, calme et agréable. Mais tout ceci
n’est qu’un jeu : il adopte une autre façade lorsqu’il est à
l’université, que lorsqu’il traine avec des amis. Il fait certainement
ça pour garder sa popularité à son sommet et que tout le monde continue
de l’aduler. Venez lui parlez, c’est un « Moi, je… » qui ne fait que
s’auto-complimenter, se vouant lui-même un respect sans égal, un
véritable hâbleur. Cependant cela n’est pas toujours le cas. Derrière ce
masque de confiance en soi se cache un homme particulièrement sensible,
qui utilise toute sa force pour ne pas fléchir au moindre coup. Mais il
possède malgré tout un fort caractère qui le pousse à se battre, à se
donner les moyens d’être libre.
Quoiqu’il fasse, il n’est jamais
très mature. Bien sûr cela n’est pas important lorsqu’il se met à faire
le grand enfant devant ses amis, néanmoins lorsqu’il faut prendre des
décisions importantes dans des situations compliquées, c’est beaucoup
plus problématique. Kuragari n’a jamais su réellement gérer les crises,
il n’est pas équipé pour vaincre les malheurs. Et pourtant, par le plus
grand des miracles, il fait toujours parti de ce monde.
Famille :
Son père, l’héritier de la gigantesque chaîne familiale HRK, industrie
exploitant le pétrole. Sa mère est morte en le mettant au monde, mais
son père a adopté un petit garçon lorsqu’il n’avait alors que deux ans.
Il ne sait rien d’autre de sa famille, hormis un oncle qu’il n’a jamais
vu qui l’entretient en remplissant son compte bancaire.
Actuellement, il vit :
Pendant plus d’un an, il a vécu dans le dortoir de l’université, et
pourtant, il se pose des questions maintenant, s’il ne devrait pas vivre
ailleurs.
Description physique : Il
n’y a pas à dire, Kuragari est “bonne”. Et il le sait, il en joue
régulièrement. Il mesure 1m83, ce qui le place plus grand que la moyenne
nippone. Sa silhouette est fine, svelte et gracile. Sur son corps, il
n’y a ni grain de beauté, ni boutons, ni irritations, ni rougeurs, juste
une peau blanche et lisse. De nombreux tatouages cachent pourtant des
cicatrices trop visibles, si bien que la totalité de son dos est
recouvert d’un texte, ainsi que ses bras et son torse. Et tous ont une
signification, tout comme son dernier tatouage fait récemment, sur la
cuisse droite, qui est le nom de son frère.
Son visage doux, aux
traits fins, sa gorge blanche, ses yeux de biches d’un noir profond, ses
lèvres pleines et roses… Oui, il possède la beauté de la plus gracieuse
des femmes. Pour accentuer cet avantage auprès de la gente masculine
sensible à son charme, ses cheveux ébènes sont toujours coiffés de sorte
à ce qu’il soit toujours le plus sexy.
Histoire : Une
soirée d’été, dans un petit hôpital perdu entre les montagnes, la
douleur d’une femme résonnait. Une nouvelle naissance dans la riche et
prestigieuse famille Hiraku se déroulait, et l’arrivée du nouvel
héritier de la chaîne pétrolière était imminente. Le futur père jubilait
: sa progéniture avait devant elle un avenir rayonnant. Un pleur
assourdissant de bébé retentit soudain. Et quelques secondes de bonheur
plus tard, un bip strident tranchant cet élan d’émotions. À peine
Kuragari fut-il arrivé dans le monde qu’il enclencha son plus grand
malheur. Le commencement de sa vie précipita la fin d’un autre. Le père
sortit de l’hôpital, avec dans ses bras son enfant, pour lequel il
vouait déjà une haine effrayante. Ce fut sa nourrice qui lui apprit à
parler, à marcher, à manger… Les seules fois où il voyait son père, il
ne faisait que trembler devant son regard noir. À deux ans, il prit déjà
conscience qu’il ne l’apprécierait jamais, lorsqu’il revint à la maison
avec un autre enfant, tant il avait honte de Kuragari. Et le cauchemar
débuta. Du jour au lendemain, les bouteilles se multiplièrent, tout
comme ses jours de congés. Il ne voulut voir plus personne, si bien
qu’ils ne se retrouvèrent que tous les trois dans la gigantesque
demeure. Et puis, lors d’un repas, le père gifla Kuragari alors qu’il
criait « Meurtrier », encore et encore. Une autre suivit, avec encore
plus de rage. Et une autre… Il n’avait alors que quatre ans, et pourtant
ces souvenirs resteront toujours gravés. Les années suivantes, tout
allait de mal en pire. Bientôt la main de son père se ferma en un poing,
et le corps tendu de son frère se mit à trembler face à ces scènes. Il
ne fut pas une soirée sans qu’il n’y ait une bouteille d’alcool de bu,
et que Kuragari n’ordonne pas à son frère d’aller se cacher alors qu’il
subissait la fureur paternelle. Les simples coups firent apparaître le
sang, et cela ne choqua en rien ce père incontrôlable. Le petit garçon
accepta son châtiment sans se révolter.
Au fil des années, Kuragari
passa son temps dans la cuisine, où le maître des fourneaux lui
enseignait quelques notions de cuisine. C’était un homme un peu
bedonnant, avec une gentillesse incroyable. Il ne faisait preuve
d’aucune pitié, ni de compassion, et acceptait le jeune héritier comme
il était : un jeune garçon maladroit qui a le droit de sourire.
Cependant, ce ne fut presque pas le cas : il fournissait un travail
titanesque dans ses études, et étais sans cesse le premier de sa classe.
La raison de cet acharnement était simplement qu’il voulait prouvait à
son géniteur qu’il était capable de quelque chose, qu’il n’était pas
bête et qu’il serait un bon héritier pour une compagnie aussi importante
que HRK. Mais il ne fut jamais récompensé pour cela. Et le jour de son
douzième anniversaire, alors qu’aucun gâteau ne fut autorisé, aucune
bise, aucune autre attention qu’une rage paternelle encore plus
monumentale que les autres jours ne fut acceptée, Kuragari protesta
contre les propos de son père. Combien de fois en avait-il rêvé ?
C’était un sentiment de liberté sans égal : il répondait à son père, il
n’était pas d’accord avec lui parce qu’il savait au fond de lui qu’il
était un être humain comme un autre, qui avait le droit à un peu de
sympathie, et que son père n’avait pas le droit de le martyriser pour un
acte auquel il n’est pas volontairement fautif. Ses blessures se
multiplièrent ce jour là, et il fut jeté dehors, sans que personne n’ose
défier son père en le laissant rentrer, pas même son jeune frère, qui
s’en trouva qu’encore plus terrorisé de son géniteur. C’est ainsi que
cet anniversaire se répéta chaque jour, lorsqu’il ne voulait plus
admettre qu’il était un meurtrier. Il passa de nombreuses nuits dehors,
parfois dans la neige. Mais sa volonté de vivre et sa force de caractère
le poussait encore et encore à contredire son père, malgré les
insultes, malgré le rejet, malgré les larmes, malgré les blessures qui
font hurler et se tordre de douleur… À l’école, les gens ne posaient
aucune question. Il ne fallait pas l’approcher, ne rien lui demander, ne
pas lui parler. Une sacrée chance, Kuragari ne voulait aucun contact
social ! Mais pourtant, son air mélancolique, solitaire et mystérieux
lui donnait son charme, et ainsi on commençait déjà à s’intéresser à
lui.
Ce ne fut que durant l’année de ses quinze ans que Kuragari
réussit à tirer son père jusqu’en thérapie. Malgré tout la haine qu’il
lui portait, il ne pouvait concevoir l’idée de le trainer en justice.
S’il arrivait à se retrouver lui-même, il pourrait devenir un père comme
les autres. Cependant, il savait déjà pertinemment que leurs chemins se
sépareraient rapidement. Il ne supporterait pas de le voir tous les
jours, avec cette enfance si douloureuse qui lui remonterait dans la
gorge. Les débuts furent sans véritable succès. Mais au fil des mois,
les coups devinrent moins fréquents, puis moins douloureux. Et enfin,
ils cessèrent. Mais Kuragari fut tellement sous pression, dans l’attente
d’une engueulade, d’une lampe lancée directement sur lui qu’il resta
tout aussi silencieux.
Pour prendre un nouveau départ, la famille
déménagea dans la capitale, dans une banlieue chic où leur immense
demeure s’imposa. Il entra au lycée, et ce fut à ce moment qu’il
n’attacha plus vraiment d’intérêt aux études. Il savait qu’il ne
deviendrait pas l’héritier d’HRK, car il ne voulait pas de ce destin. Ce
serait lui qui serait le maillon manquant de la chaîne, qui ferait
s’écrouler toute le principe d’héritage familial. Il adoptait une allure
de rebelle, ne se privant pas de chercher les ennuis et de se faire
connaitre de tous. Les retenues s’ajoutaient, et pourtant on ne pouvait
pas lui reprocher ses résultats excellents. Il fut l’un des plus
respecté et trainait avec des punks pour faire bonne figure, cependant
il ne les appréciait pas réellement. Il commença à couvrir son corps de
tatouages pour dissimuler les souvenirs de son enfance.
Puis il
rencontra Akina. Elle faisait tourner pas mal de tête grâce à son petit
minois, et l’aura de pureté qu’elle dégageait. Il se sentait plus
fébrile lorsqu’elle lui adressait la parole, mais ne laissait rien
paraitre. Plus vite que prévu, il s’enticha d’elle et ils devinrent le
couple le plus connu du lycée. Ce fut avec elle que Kuragari trouva une
utilité à parler, à partager des choses, et elle lui a fait découvrir
des sentiments, des sensations qu’il pensait ne jamais connaître un
jour. Il se sentait libre, apprécié et important. Pendant une
merveilleuse année, ils restèrent ensemble. Kuragari se conduit en
véritable gentleman et ne pressa en rien la décision d’Akina de presser
le pas. Ils s’offrirent l’un à l’autre, bien qu’ils fussent encore
jeunes. La nudité avait un goût d’évasion enivrant. Mais plus le temps
avançait, plus il avait une impression bizarre qui le freinait. Il
sentait qu’il n’appréciait pas autant cela qu’il se l’était imaginé.
Alors c’était ça ce truc censé être incroyable ? Et ça allait de mal en
pire, il développa un dégoût envers Akina, mais ne voulut pas la
déshonorer en se stoppant, alors qu’elle lui avait offerte son
innocence. Les jours qui suivirent, elle était encore plus câline, et ne
cessait de lui rappeler qu’elle l’aimait. De son côté, tout était parti
dans cette nuit, il ne restait plus rien de tout l’attachement qu’il
lui portait. Il fallait lui dire, il fallait qu’elle sache qu’elle était
désormais seule dans cette relation. Et que la révélation de Kuragari
allait lui causer une grande peine : c’est certain, il préférait les
hommes. Ce qui devait arriver arriva, elle partit brusquement, en
larmes, honteuse et peinée de l’attitude de son ancien petit ami.
Par
la suite commença le second chaos de la vie de Kuragari. Alors qu’il
regrettait sa rupture, ses yeux vagabondaient de lycéen en lycéen,
tombant parfois à mi-hauteur. Il rejetait son homosexualité, il ne
pouvait pas concevoir cette forme d’attirance, ce n’était pas dans
l’ordre des choses. Pourtant c’était plus fort que lui, il se mettait à
fantasmer. Akina disparut, elle ne venait plus au lycée, et au lieu de
s’inquiéter, il jouait déjà de son charme pour faire tourner les têtes,
mais ne passait pas à l’action.
Néanmoins cette expérience vint
rapidement. Alors qu’il marchait dans la rue, à flemmarder et dépenser
son argent, il fut interpellé par un homme au regard aguicheur. Il ne
put retenir son désir lorsqu’il se détaille : une silhouette fine, des
cheveux un peu longs, très légèrement décolorés, des yeux noisette, une
ligne du menton parfaitement dessinée, des vêtements juste assez larges
pour qu’on devine son corps en-dessous. Très vite, il se retrouva
emporté chez cet inconnu où il découvrit alors encore d’autres
sensations, quand à elles loin d’être déplaisantes. Au matin, il fut mis
à la porte, après que tous deux se soient rendu service. Ce fut
étrange, légèrement douloureux, mais extrêmement plaisant. Il fallait
qu’il revive ça, encore une fois… Alors il passa à l’action, draguant
sans aucune gêne tous les mecs qui le regardaient, et les menait en
bateau pour avoir ce qu’il voulait. Chaque fois était encore meilleure
que la précédente. On le croulait sous les compliments, de par sa
beauté, son allure sexy et son ambition. Il finit par vraiment s’en
rendre compte : malgré toute la haine que semblait avoir son père contre
son corps pour le marteler de coups, il restait doté d’un charisme
percutant, d’une grâce indéfinissable. Voilà qui l’arrangeait, il
pouvait donc jouer de son physique pour continuer de goûter à cette
nouvelle drogue qu’était la luxure. Très vite, il se découvrit une envie
qui le poussa à entrer dans une agence de mannequinat. Le photographe
fut tout de suite charmé par cet être impressionnant et intriguant, et
l’engagea à long terme. C’est ainsi que Kuragari se détournait
complètement de l’hérédité de l’entreprise pétrolière qui pouvait lui
offrir un salaire titanesque chaque mois et vivre heureux… Cependant ce
travail n’avait rien d‘enviable : même si l’argent ne lui manquerait
pas, il devrait être sans cesse dans les chiffres, les décisions plus
qu’importantes, et s’accaparer des gisements de pétrole contre les
concurrents. Il ne voyait pas son avenir de cette manière, il n’était
pas fait pour ce métier…
Puis, il intégra Hanachi. En vérité,
les raisons de cette inscription furent totalement dans le but de
s’éloigner de son père. Mais aussi, parce que l’université est très bien
cotée, et qu’il eut des échos comme quoi les étudiants y étaient
fébriles, puceaux et rudement beaux. De quoi le faire saliver tout
simplement. Il ne pouvait pas passer à côté d’une telle occasion, et y
entra sans grands efforts grâce à ses notes bien élevées. Cependant, une
fois dans l’enceinte du bâtiment, il savait pertinemment qu’il n’allait
pas passer tout ce précieux temps à travailler. Son photographe jurait
sans cesse de le former pour qu’il fasse la une de tous les magazines de
mode, et qu’il travaillait déjà énormément pour faire monter son
entreprise. Son avenir était déjà tracé, et si cette agence ne lui
convenait pas, il pourrait très bien en changer. Alors, il consacra son
temps à voyager de chambre en chambre, faisant simplement acte de
présence dans certains cours pour ne pas se faire renvoyé, et choisir
ses nouvelles cibles. C’est à ce moment qu’il commença à fabriquer son
personnage, le nouveau Kuragari : égocentrique comme personne,
prétentieux, narcissique, sarcastique,… Bref l’ennemi des étudiantes
tant il s’était mis à les haïr et leur pourrir la vie en jouant de ses
charmes après de leurs petits amis. Ses proies s’accumulaient, et le
bouche à oreille fit son nom apparut dans certaines conversations. Si
bien que lorsqu’il s’approchait d’un mec, celui avait tout à coup des
étoiles dans les yeux, et peut-être même un fin filet de bave qui
dégouline.
Mais évidemment, tout cela ne pouvait pas être si beau :
il eut bien sûr quelques problèmes avec des mecs homophobes. Cependant,
il y eut toujours une faille : un mec dans la bande un peu plus faible
que les autres, dont Kuragari s’empressait d’en profiter. Et la haine de
ses bandes-là retombait ainsi sur leur traître.
|Depuis, sur le forum…|
Depuis
son enfance, Kuragari n’a donc jamais vraiment eu d’amis. La présence
d’Akina a été un des seuls contacts sociaux qu’il ait pu avoir. Même
après un an passé à l’université, où sa popularité n’a fait
qu’augmenter, au point certainement qu’il ne s’écoule pas une journée
sans qu’un élève parmi les centaines ne prononce son nom, il ne
fréquentait personne régulièrement. Néanmoins, ce temps-là fut révolu.
Il rencontra Tokiie, un type presque normal aux cheveux bouclés, doté
d’une personnalité très attachante. Il résista à ses avances ce qui ne
fit que bousculer son esprit de compétition, et qui le poussa à le
fréquenter. Puis il fit la connaissance de Fusanary, son nouveau
colocataire de chambre. Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur
l’activité abondante et le supplice qu’ont subit leurs lits. Ils
formèrent peu à peu un trio de choc, dans lequel Kuragari découvrait des
sensations et des émotions intenses et auxquelles il s’accoutuma, sans
même rendre compte que celles-ci pouvaient être un frein à sa liberté.
Doucement,
son ami Tokiie semblait incertain, fébrile concernant son orientation
sexuelle, et Kuragari se jeta alors sur l’occasion. C’était un acte
égoïste et totalement inconscient, il le savait, et se demandait quand
sa punition pourrait bien venir. De l’autre côté, sa relation avec
Fusanary, normalement totalement physique se faisait plus sentimental,
mais ils gardaient pour eux leur désir et leurs rêves, peut-être trop
pudiques ou par peur que ce qu’ils partageaient finisse par s’envoler.
Et puis, juste lorsque Kuragari trouva le courage de parler à Fusanary
de ses sentiments naissants, il fut surpris de voir que ce dernier et
son ami, qu’il avait poussé vers l’homosexualité, partageaient déjà une
relation basée sur un désir réciproque. Et ce jour-là, le trio se brisa.
Kuragari s’en écarta, s’échappant de son masque pour refaire jaillir
son être faible, sans aucun courage.
Très peu de temps après, il
fit une rencontre. En réalité, pas vraiment, il avait déjà vu cet
homme. Et il restera gravé dans son esprit à jamais car c’était bel et
bien l’homme qui l’avait invité chez lui et lui avait offert sa première
nuit gay. Mais depuis tout ce temps, le dénommé Ryû ne se souvenait pas
de lui, mais la seconde rencontre se finit de la même manière que la
première. Cependant, au matin, Ryû lui demanda de rester, ce qui ne
manqua pas de surprendre notre mannequin. En effet, sans même qu’ils
s’en rendre tout de suite compte, ces deux inconscients –mais surtout
nymphomanes homosexuels- s’étaient épris l’un de l’autre. Au début, tout
semblait nouveau pour le jeune mannequin, il ne s’attendait pas de
tomber amoureux d’un homme. Certes, il avait une préférence catégorique
pour ces derniers, mais nulle part on avait parlé d’amour. Cependant, il
se laissa emporter et ils passèrent de nombreux mois ensemble, pendant
lesquels il se sentait devenir un peu plus mature. Son attitude au sein
de l’université qu’il soignait auparavant lui parut soudainement
totalement puérile, et cela apportait plus de problèmes qu’autre chose.
Ses conquêtes lui demandaient sans cesse pourquoi ils n’avaient plus le
droit aux visites quotidiennes de l’homme qu’ils admiraient. Kuragari
les laissa dans l’ignorance, avant que plus aucune échappatoire ne soit
possible. Il finit par leur raconter alors qu’il avait copain, et que
c’était sérieux. Alors, en un claquement de doigt, on l’ignora dans les
couloirs, on ne lui adressait plus aucun mot en cours. Cependant, malgré
cette solitude, Kuragari n’y prêta aucune attention particulière,
pendant une bonne partie de sa vie il avait été comme tel, et cela lui
permettait de s’intéresser plus sérieusement à ses études. Les jours,
les semaines, les mois passèrent sans qu’il ne s’en rende compte.
C’est
lorsqu’il revint d’un voyage à New York, qu’il avait passé avec Ryû,
pour tourner une pub pour un parfum, que les problèmes commencèrent.
Alors qu’ils parlaient de cohabitation, de projets d’avenir et qu’ils
commençaient à s’épanouir, Kuragari rencontra alors deux personnes qui
aller changer toute sa vie. L’une d’elle était Akina, son amour de
jeunesse, qui n’avait rien perdu de sa beauté. L’autre personne fut
encore plus perturbante. En effet, c’était une petite fille, aux yeux
rieurs et au sourire étincelant, qui devait être pas plus âgée que le
nombre d’année qui étaient passées depuis la séparation de Kuragari et
Akina. Et, en effet, il s’agissait bien de sa fille… Les premières
minutes, il ne voulait pas y croire. C’était un trop grand choc pour
lui. Quel était le pourcentage de chance pour que cela arrive ? Ils ne
l’avaient fait qu’une seule fois, une malheureuse fois où ils avaient
été emportés par les choses, et qu’ils n’y avaient pas nécessairement
pensé. Après tout, il n’avait pas été auprès de cette petite fille
pendant quatre ans, pourquoi est-ce que cela devrait être le cas
maintenant ? Cependant, la petite, nommée Mine, réclamait son père. Elle
semblait l’avoir attendu pendant tout ce temps, ne croyant pas aux
histoires que sa mère lui racontait, comme si elle savait qu’il se
trouvait vraiment quelque part, pas loin, mais qu’elle ne le connaissait
pas encore. Ce qui était tout à fait le cas. Alors, il succomba à son
air espiègle, à ce sourire qui était le sien, et à son envie de
découvrir son père. Laisser sa propre fille dans l’ignorance lui était
quelque chose d’insurmontable. Et peut-être qu’au fond, il voulait
simplement se prouver à lui-même qu’il pouvait être un bien meilleur
père qu’à été le sien. Cependant tout partait très mal, comment
pouvait-il l’être alors qu’il cachait à Mine qu’en réalité son papa
aimait les hommes, qu’il ne pourra pas habiter avec sa maman, et que ses
parents ne s’aimaient pas. Et cela ne s’arrangea pas par la suite. En
effet, peu de temps après sa rencontre avec sa fille, il décida de la
présenter à Ryû, pour ne rien lui cacher, tout lui expliquer dans
l’espoir qu’il comprendrait. Cela n’a pas été le cas. Dès qu’il a vu la
petite fille dans son appartement, il s’est braqué. Et puis… il l’a
rejeté. Tout était fini. Tout s’est écroulé. Kuragari s’est retrouvé
dehors, tenant la petite main de sa fille, pour seul réconfort, alors
que toutes ses larmes restaient coincées dans sa gorge. Malgré ça, il
savait que ce n’est pas à cause de ce petit incident qu’il refuserait
d’être père. Il la ramena chez sa mère, pour aller jusque dans sa
chambre à l’université, où il put enfin pleurer son ancien amour. Il
n’avait été compréhensif, ni délicat par la même occasion. Soudainement,
c’était comme si Kuragari avait perdu tout le sens de sociabilité,
d’affection ou d’intérêt. Il errait tel un zombie dans l’université,
lorsqu’il ne restait pas sous sa couette à déverser toutes ses larmes.
Les semaines passaient, il continuait d’aller à l’agence, où désormais
on se l’arrachait, l’agence connaissant peu à peu le succès… mais il
refusait presque de s’alimenter, trop accablé. Il rendait souvent visite
à sa fille, pour apprendre la connaître, et aussi pour tout l’amour
qu’elle lui vouait, car c’était bien le seul soutien qu’il avait. Ses
amis s’étaient faits rare, même si sa popularité à l’université était
remontée en flèche. A ce moment, il était pourtant loin de se douter de
ce qui allait le sortir de ce calvaire… Avec des catastrophes plus
douloureuses encore, mais aussi et surtout des joies qu’il n’avait
jamais vécu…