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Titre du blog : Story Hanachi
Auteur : Hanachi
Date de création : 21-10-2009
 
posté le 19-01-2011 à 13:43:44

Kuragari Hiraku



Kuragari:

Nom de votre personnage : Hiraku

Prénom : Kuragari

Âge : 20 ans

Lieu où il a grandi  : Dans les montagnes de l’île Honshu, quelque part entre Nagano et Kofu.

Caractère  : Kuragari Hiraku est un homme plein de surprise. Encore faut-il savoir auquel Kuragari on s’adresse. En effet, il peut-être antisociale et profiteur comme extrêmement poli, calme et agréable. Mais tout ceci n’est qu’un jeu : il adopte une autre façade lorsqu’il est à l’université, que lorsqu’il traine avec des amis. Il fait certainement ça pour garder sa popularité à son sommet et que tout le monde continue de l’aduler. Venez lui parlez, c’est un « Moi, je… » qui ne fait que s’auto-complimenter, se vouant lui-même un respect sans égal, un véritable hâbleur. Cependant cela n’est pas toujours le cas. Derrière ce masque de confiance en soi se cache un homme particulièrement sensible, qui utilise toute sa force pour ne pas fléchir au moindre coup. Mais il possède malgré tout un fort caractère qui le pousse à se battre, à se donner les moyens d’être libre.
Quoiqu’il fasse, il n’est jamais très mature. Bien sûr cela n’est pas important lorsqu’il se met à faire le grand enfant devant ses amis, néanmoins lorsqu’il faut prendre des décisions importantes dans des situations compliquées, c’est beaucoup plus problématique. Kuragari n’a jamais su réellement gérer les crises, il n’est pas équipé pour vaincre les malheurs. Et pourtant, par le plus grand des miracles, il fait toujours parti de ce monde.

Famille : Son père, l’héritier de la gigantesque chaîne familiale HRK, industrie exploitant le pétrole. Sa mère est morte en le mettant au monde, mais son père a adopté un petit garçon lorsqu’il n’avait alors que deux ans. Il ne sait rien d’autre de sa famille, hormis un oncle qu’il n’a jamais vu qui l’entretient en remplissant son compte bancaire.

Actuellement, il vit : Pendant plus d’un an, il a vécu dans le dortoir de l’université, et pourtant, il se pose des questions maintenant, s’il ne devrait pas vivre ailleurs.

Description physique  : Il n’y a pas à dire, Kuragari est “bonne”. Et il le sait, il en joue régulièrement. Il mesure 1m83, ce qui le place plus grand que la moyenne nippone. Sa silhouette est fine, svelte et gracile. Sur son corps, il n’y a ni grain de beauté, ni boutons, ni irritations, ni rougeurs, juste une peau blanche et lisse. De nombreux tatouages cachent pourtant des cicatrices trop visibles, si bien que la totalité de son dos est recouvert d’un texte, ainsi que ses bras et son torse. Et tous ont une signification, tout comme son dernier tatouage fait récemment, sur la cuisse droite, qui est le nom de son frère.
Son visage doux, aux traits fins, sa gorge blanche, ses yeux de biches d’un noir profond, ses lèvres pleines et roses… Oui, il possède la beauté de la plus gracieuse des femmes. Pour accentuer cet avantage auprès de la gente masculine sensible à son charme, ses cheveux ébènes sont toujours coiffés de sorte à ce qu’il soit toujours le plus sexy.

Histoire  : Une soirée d’été, dans un petit hôpital perdu entre les montagnes, la douleur d’une femme résonnait. Une nouvelle naissance dans la riche et prestigieuse famille Hiraku se déroulait, et l’arrivée du nouvel héritier de la chaîne pétrolière était imminente. Le futur père jubilait : sa progéniture avait devant elle un avenir rayonnant. Un pleur assourdissant de bébé retentit soudain. Et quelques secondes de bonheur plus tard, un bip strident tranchant cet élan d’émotions. À peine Kuragari fut-il arrivé dans le monde qu’il enclencha son plus grand malheur. Le commencement de sa vie précipita la fin d’un autre. Le père sortit de l’hôpital, avec dans ses bras son enfant, pour lequel il vouait déjà une haine effrayante. Ce fut sa nourrice qui lui apprit à parler, à marcher, à manger… Les seules fois où il voyait son père, il ne faisait que trembler devant son regard noir. À deux ans, il prit déjà conscience qu’il ne l’apprécierait jamais, lorsqu’il revint à la maison avec un autre enfant, tant il avait honte de Kuragari. Et le cauchemar débuta. Du jour au lendemain, les bouteilles se multiplièrent, tout comme ses jours de congés. Il ne voulut voir plus personne, si bien qu’ils ne se retrouvèrent que tous les trois dans la gigantesque demeure. Et puis, lors d’un repas, le père gifla Kuragari alors qu’il criait « Meurtrier », encore et encore. Une autre suivit, avec encore plus de rage. Et une autre… Il n’avait alors que quatre ans, et pourtant ces souvenirs resteront toujours gravés. Les années suivantes, tout allait de mal en pire. Bientôt la main de son père se ferma en un poing, et le corps tendu de son frère se mit à trembler face à ces scènes. Il ne fut pas une soirée sans qu’il n’y ait une bouteille d’alcool de bu, et que Kuragari n’ordonne pas à son frère d’aller se cacher alors qu’il subissait la fureur paternelle. Les simples coups firent apparaître le sang, et cela ne choqua en rien ce père incontrôlable. Le petit garçon accepta son châtiment sans se révolter.
Au fil des années, Kuragari passa son temps dans la cuisine, où le maître des fourneaux lui enseignait quelques notions de cuisine. C’était un homme un peu bedonnant, avec une gentillesse incroyable. Il ne faisait preuve d’aucune pitié, ni de compassion, et acceptait le jeune héritier comme il était : un jeune garçon maladroit qui a le droit de sourire. Cependant, ce ne fut presque pas le cas : il fournissait un travail titanesque dans ses études, et étais sans cesse le premier de sa classe. La raison de cet acharnement était simplement qu’il voulait prouvait à son géniteur qu’il était capable de quelque chose, qu’il n’était pas bête et qu’il serait un bon héritier pour une compagnie aussi importante que HRK. Mais il ne fut jamais récompensé pour cela. Et le jour de son douzième anniversaire, alors qu’aucun gâteau ne fut autorisé, aucune bise, aucune autre attention qu’une rage paternelle encore plus monumentale que les autres jours ne fut acceptée, Kuragari protesta contre les propos de son père. Combien de fois en avait-il rêvé ? C’était un sentiment de liberté sans égal : il répondait à son père, il n’était pas d’accord avec lui parce qu’il savait au fond de lui qu’il était un être humain comme un autre, qui avait le droit à un peu de sympathie, et que son père n’avait pas le droit de le martyriser pour un acte auquel il n’est pas volontairement fautif. Ses blessures se multiplièrent ce jour là, et il fut jeté dehors, sans que personne n’ose défier son père en le laissant rentrer, pas même son jeune frère, qui s’en trouva qu’encore plus terrorisé de son géniteur. C’est ainsi que cet anniversaire se répéta chaque jour, lorsqu’il ne voulait plus admettre qu’il était un meurtrier. Il passa de nombreuses nuits dehors, parfois dans la neige. Mais sa volonté de vivre et sa force de caractère le poussait encore et encore à contredire son père, malgré les insultes, malgré le rejet, malgré les larmes, malgré les blessures qui font hurler et se tordre de douleur… À l’école, les gens ne posaient aucune question. Il ne fallait pas l’approcher, ne rien lui demander, ne pas lui parler. Une sacrée chance, Kuragari ne voulait aucun contact social ! Mais pourtant, son air mélancolique, solitaire et mystérieux lui donnait son charme, et ainsi on commençait déjà à s’intéresser à lui.

Ce ne fut que durant l’année de ses quinze ans que Kuragari réussit à tirer son père jusqu’en thérapie. Malgré tout la haine qu’il lui portait, il ne pouvait concevoir l’idée de le trainer en justice. S’il arrivait à se retrouver lui-même, il pourrait devenir un père comme les autres. Cependant, il savait déjà pertinemment que leurs chemins se sépareraient rapidement. Il ne supporterait pas de le voir tous les jours, avec cette enfance si douloureuse qui lui remonterait dans la gorge. Les débuts furent sans véritable succès. Mais au fil des mois, les coups devinrent moins fréquents, puis moins douloureux. Et enfin, ils cessèrent. Mais Kuragari fut tellement sous pression, dans l’attente d’une engueulade, d’une lampe lancée directement sur lui qu’il resta tout aussi silencieux.
Pour prendre un nouveau départ, la famille déménagea dans la capitale, dans une banlieue chic où leur immense demeure s’imposa. Il entra au lycée, et ce fut à ce moment qu’il n’attacha plus vraiment d’intérêt aux études. Il savait qu’il ne deviendrait pas l’héritier d’HRK, car il ne voulait pas de ce destin. Ce serait lui qui serait le maillon manquant de la chaîne, qui ferait s’écrouler toute le principe d’héritage familial. Il adoptait une allure de rebelle, ne se privant pas de chercher les ennuis et de se faire connaitre de tous. Les retenues s’ajoutaient, et pourtant on ne pouvait pas lui reprocher ses résultats excellents. Il fut l’un des plus respecté et trainait avec des punks pour faire bonne figure, cependant il ne les appréciait pas réellement. Il commença à couvrir son corps de tatouages pour dissimuler les souvenirs de son enfance.
Puis il rencontra Akina. Elle faisait tourner pas mal de tête grâce à son petit minois, et l’aura de pureté qu’elle dégageait. Il se sentait plus fébrile lorsqu’elle lui adressait la parole, mais ne laissait rien paraitre. Plus vite que prévu, il s’enticha d’elle et ils devinrent le couple le plus connu du lycée. Ce fut avec elle que Kuragari trouva une utilité à parler, à partager des choses, et elle lui a fait découvrir des sentiments, des sensations qu’il pensait ne jamais connaître un jour. Il se sentait libre, apprécié et important. Pendant une merveilleuse année, ils restèrent ensemble. Kuragari se conduit en véritable gentleman et ne pressa en rien la décision d’Akina de presser le pas. Ils s’offrirent l’un à l’autre, bien qu’ils fussent encore jeunes. La nudité avait un goût d’évasion enivrant. Mais plus le temps avançait, plus il avait une impression bizarre qui le freinait. Il sentait qu’il n’appréciait pas autant cela qu’il se l’était imaginé. Alors c’était ça ce truc censé être incroyable ? Et ça allait de mal en pire, il développa un dégoût envers Akina, mais ne voulut pas la déshonorer en se stoppant, alors qu’elle lui avait offerte son innocence. Les jours qui suivirent, elle était encore plus câline, et ne cessait de lui rappeler qu’elle l’aimait. De son côté, tout était parti dans cette nuit, il ne restait plus rien de tout l’attachement qu’il lui portait. Il fallait lui dire, il fallait qu’elle sache qu’elle était désormais seule dans cette relation. Et que la révélation de Kuragari allait lui causer une grande peine : c’est certain, il préférait les hommes. Ce qui devait arriver arriva, elle partit brusquement, en larmes, honteuse et peinée de l’attitude de son ancien petit ami.

Par la suite commença le second chaos de la vie de Kuragari. Alors qu’il regrettait sa rupture, ses yeux vagabondaient de lycéen en lycéen, tombant parfois à mi-hauteur. Il rejetait son homosexualité, il ne pouvait pas concevoir cette forme d’attirance, ce n’était pas dans l’ordre des choses. Pourtant c’était plus fort que lui, il se mettait à fantasmer. Akina disparut, elle ne venait plus au lycée, et au lieu de s’inquiéter, il jouait déjà de son charme pour faire tourner les têtes, mais ne passait pas à l’action.
Néanmoins cette expérience vint rapidement. Alors qu’il marchait dans la rue, à flemmarder et dépenser son argent, il fut interpellé par un homme au regard aguicheur. Il ne put retenir son désir lorsqu’il se détaille : une silhouette fine, des cheveux un peu longs, très légèrement décolorés, des yeux noisette, une ligne du menton parfaitement dessinée, des vêtements juste assez larges pour qu’on devine son corps en-dessous. Très vite, il se retrouva emporté chez cet inconnu où il découvrit alors encore d’autres sensations, quand à elles loin d’être déplaisantes. Au matin, il fut mis à la porte, après que tous deux se soient rendu service. Ce fut étrange, légèrement douloureux, mais extrêmement plaisant. Il fallait qu’il revive ça, encore une fois… Alors il passa à l’action, draguant sans aucune gêne tous les mecs qui le regardaient, et les menait en bateau pour avoir ce qu’il voulait. Chaque fois était encore meilleure que la précédente. On le croulait sous les compliments, de par sa beauté, son allure sexy et son ambition. Il finit par vraiment s’en rendre compte : malgré toute la haine que semblait avoir son père contre son corps pour le marteler de coups, il restait doté d’un charisme percutant, d’une grâce indéfinissable. Voilà qui l’arrangeait, il pouvait donc jouer de son physique pour continuer de goûter à cette nouvelle drogue qu’était la luxure. Très vite, il se découvrit une envie qui le poussa à entrer dans une agence de mannequinat. Le photographe fut tout de suite charmé par cet être impressionnant et intriguant, et l’engagea à long terme. C’est ainsi que Kuragari se détournait complètement de l’hérédité de l’entreprise pétrolière qui pouvait lui offrir un salaire titanesque chaque mois et vivre heureux… Cependant ce travail n’avait rien d‘enviable : même si l’argent ne lui manquerait pas, il devrait être sans cesse dans les chiffres, les décisions plus qu’importantes, et s’accaparer des gisements de pétrole contre les concurrents. Il ne voyait pas son avenir de cette manière, il n’était pas fait pour ce métier…

Puis, il intégra Hanachi. En vérité, les raisons de cette inscription furent totalement dans le but de s’éloigner de son père. Mais aussi, parce que l’université est très bien cotée, et qu’il eut des échos comme quoi les étudiants y étaient fébriles, puceaux et rudement beaux. De quoi le faire saliver tout simplement. Il ne pouvait pas passer à côté d’une telle occasion, et y entra sans grands efforts grâce à ses notes bien élevées. Cependant, une fois dans l’enceinte du bâtiment, il savait pertinemment qu’il n’allait pas passer tout ce précieux temps à travailler. Son photographe jurait sans cesse de le former pour qu’il fasse la une de tous les magazines de mode, et qu’il travaillait déjà énormément pour faire monter son entreprise. Son avenir était déjà tracé, et si cette agence ne lui convenait pas, il pourrait très bien en changer. Alors, il consacra son temps à voyager de chambre en chambre, faisant simplement acte de présence dans certains cours pour ne pas se faire renvoyé, et choisir ses nouvelles cibles. C’est à ce moment qu’il commença à fabriquer son personnage, le nouveau Kuragari : égocentrique comme personne, prétentieux, narcissique, sarcastique,… Bref l’ennemi des étudiantes tant il s’était mis à les haïr et leur pourrir la vie en jouant de ses charmes après de leurs petits amis. Ses proies s’accumulaient, et le bouche à oreille fit son nom apparut dans certaines conversations. Si bien que lorsqu’il s’approchait d’un mec, celui avait tout à coup des étoiles dans les yeux, et peut-être même un fin filet de bave qui dégouline.
Mais évidemment, tout cela ne pouvait pas être si beau : il eut bien sûr quelques problèmes avec des mecs homophobes. Cependant, il y eut toujours une faille : un mec dans la bande un peu plus faible que les autres, dont Kuragari s’empressait d’en profiter. Et la haine de ses bandes-là retombait ainsi sur leur traître.


|Depuis, sur le forum…|
 
 
Depuis son enfance, Kuragari n’a donc jamais vraiment eu d’amis. La présence d’Akina a été un des seuls contacts sociaux qu’il ait pu avoir. Même après un an passé à l’université, où sa popularité n’a fait qu’augmenter, au point certainement qu’il ne s’écoule pas une journée sans qu’un élève parmi les centaines ne prononce son nom, il ne fréquentait personne régulièrement. Néanmoins, ce temps-là fut révolu. Il rencontra Tokiie, un type presque normal aux cheveux bouclés, doté d’une personnalité très attachante. Il résista à ses avances ce qui ne fit que bousculer son esprit de compétition, et qui le poussa à le fréquenter. Puis il fit la connaissance de Fusanary, son nouveau colocataire de chambre. Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur l’activité abondante et le supplice qu’ont subit leurs lits. Ils formèrent peu à peu un trio de choc, dans lequel Kuragari découvrait des sensations et des émotions intenses et auxquelles il s’accoutuma, sans même rendre compte que celles-ci pouvaient être un frein à sa liberté.
Doucement, son ami Tokiie semblait incertain, fébrile concernant son orientation sexuelle, et Kuragari se jeta alors sur l’occasion. C’était un acte égoïste et totalement inconscient, il le savait, et se demandait quand sa punition pourrait bien venir. De l’autre côté, sa relation avec Fusanary, normalement totalement physique se faisait plus sentimental, mais ils gardaient pour eux leur désir et leurs rêves, peut-être trop pudiques ou par peur que ce qu’ils partageaient finisse par s’envoler. Et puis, juste lorsque Kuragari trouva le courage de parler à Fusanary de ses sentiments naissants, il fut surpris de voir que ce dernier et son ami, qu’il avait poussé vers l’homosexualité, partageaient déjà une relation basée sur un désir réciproque. Et ce jour-là, le trio se brisa. Kuragari s’en écarta, s’échappant de son masque pour refaire jaillir son être faible, sans aucun courage.

Très peu de temps après, il fit une rencontre. En réalité, pas vraiment, il avait déjà vu cet homme. Et il restera gravé dans son esprit à jamais car c’était bel et bien l’homme qui l’avait invité chez lui et lui avait offert sa première nuit gay. Mais depuis tout ce temps, le dénommé Ryû ne se souvenait pas de lui, mais la seconde rencontre se finit de la même manière que la première. Cependant, au matin, Ryû lui demanda de rester, ce qui ne manqua pas de surprendre notre mannequin. En effet, sans même qu’ils s’en rendre tout de suite compte, ces deux inconscients –mais surtout nymphomanes homosexuels- s’étaient épris l’un de l’autre. Au début, tout semblait nouveau pour le jeune mannequin, il ne s’attendait pas de tomber amoureux d’un homme. Certes, il avait une préférence catégorique pour ces derniers, mais nulle part on avait parlé d’amour. Cependant, il se laissa emporter et ils passèrent de nombreux mois ensemble, pendant lesquels il se sentait devenir un peu plus mature. Son attitude au sein de l’université qu’il soignait auparavant lui parut soudainement totalement puérile, et cela apportait plus de problèmes qu’autre chose. Ses conquêtes lui demandaient sans cesse pourquoi ils n’avaient plus le droit aux visites quotidiennes de l’homme qu’ils admiraient. Kuragari les laissa dans l’ignorance, avant que plus aucune échappatoire ne soit possible. Il finit par leur raconter alors qu’il avait copain, et que c’était sérieux. Alors, en un claquement de doigt, on l’ignora dans les couloirs, on ne lui adressait plus aucun mot en cours. Cependant, malgré cette solitude, Kuragari n’y prêta aucune attention particulière, pendant une bonne partie de sa vie il avait été comme tel, et cela lui permettait de s’intéresser plus sérieusement à ses études. Les jours, les semaines, les mois passèrent sans qu’il ne s’en rende compte.

C’est lorsqu’il revint d’un voyage à New York, qu’il avait passé avec Ryû, pour tourner une pub pour un parfum, que les problèmes commencèrent. Alors qu’ils parlaient de cohabitation, de projets d’avenir et qu’ils commençaient à s’épanouir, Kuragari rencontra alors deux personnes qui aller changer toute sa vie. L’une d’elle était Akina, son amour de jeunesse, qui n’avait rien perdu de sa beauté. L’autre personne fut encore plus perturbante. En effet, c’était une petite fille, aux yeux rieurs et au sourire étincelant, qui devait être pas plus âgée que le nombre d’année qui étaient passées depuis la séparation de Kuragari et Akina. Et, en effet, il s’agissait bien de sa fille… Les premières minutes, il ne voulait pas y croire. C’était un trop grand choc pour lui. Quel était le pourcentage de chance pour que cela arrive ? Ils ne l’avaient fait qu’une seule fois, une malheureuse fois où ils avaient été emportés par les choses, et qu’ils n’y avaient pas nécessairement pensé. Après tout, il n’avait pas été auprès de cette petite fille pendant quatre ans, pourquoi est-ce que cela devrait être le cas maintenant ? Cependant, la petite, nommée Mine, réclamait son père. Elle semblait l’avoir attendu pendant tout ce temps, ne croyant pas aux histoires que sa mère lui racontait, comme si elle savait qu’il se trouvait vraiment quelque part, pas loin, mais qu’elle ne le connaissait pas encore. Ce qui était tout à fait le cas. Alors, il succomba à son air espiègle, à ce sourire qui était le sien, et à son envie de découvrir son père. Laisser sa propre fille dans l’ignorance lui était quelque chose d’insurmontable. Et peut-être qu’au fond, il voulait simplement se prouver à lui-même qu’il pouvait être un bien meilleur père qu’à été le sien. Cependant tout partait très mal, comment pouvait-il l’être alors qu’il cachait à Mine qu’en réalité son papa aimait les hommes, qu’il ne pourra pas habiter avec sa maman, et que ses parents ne s’aimaient pas. Et cela ne s’arrangea pas par la suite. En effet, peu de temps après sa rencontre avec sa fille, il décida de la présenter à Ryû, pour ne rien lui cacher, tout lui expliquer dans l’espoir qu’il comprendrait. Cela n’a pas été le cas. Dès qu’il a vu la petite fille dans son appartement, il s’est braqué. Et puis… il l’a rejeté. Tout était fini. Tout s’est écroulé. Kuragari s’est retrouvé dehors, tenant la petite main de sa fille, pour seul réconfort, alors que toutes ses larmes restaient coincées dans sa gorge. Malgré ça, il savait que ce n’est pas à cause de ce petit incident qu’il refuserait d’être père. Il la ramena chez sa mère, pour aller jusque dans sa chambre à l’université, où il put enfin pleurer son ancien amour. Il n’avait été compréhensif, ni délicat par la même occasion. Soudainement, c’était comme si Kuragari avait perdu tout le sens de sociabilité, d’affection ou d’intérêt. Il errait tel un zombie dans l’université, lorsqu’il ne restait pas sous sa couette à déverser toutes ses larmes. Les semaines passaient, il continuait d’aller à l’agence, où désormais on se l’arrachait, l’agence connaissant peu à peu le succès… mais il refusait presque de s’alimenter, trop accablé. Il rendait souvent visite à sa fille, pour apprendre la connaître, et aussi pour tout l’amour qu’elle lui vouait, car c’était bien le seul soutien qu’il avait. Ses amis s’étaient faits rare, même si sa popularité à l’université était remontée en flèche. A ce moment, il était pourtant loin de se douter de ce qui allait le sortir de ce calvaire… Avec des catastrophes plus douloureuses encore, mais aussi et surtout des joies qu’il n’avait jamais vécu…